Les douleurs ovariennes peuvent être troublantes et déstabilisantes, ennuyeuses pour de nombreuses femmes. Souvent confondues avec d’autres douleurs abdominales, elles demandent une attention particulière afin d’en identifier la source exacte. Comprendre les causes sous-jacentes est essentiel pour traiter le problème correctement et retrouver un certain confort au quotidien.
Les causes fréquentes de la douleur ovarienne
La douleur ovarienne peut être causée par de nombreux troubles, certains plus sérieux que d’autres.
Les kystes ovariens, par exemple, sont l’une des causes les plus courantes de douleur ovarienne. Ces poches remplies de liquide (kystes) se forment sur ou dans les ovaires. Bien qu’ils soient souvent inoffensifs et ne provoquent pas de symptômes, certains kystes peuvent provoquer des douleurs abdominales s’ils se rompent ou grossissent.
L’endométriose est une autre cause fréquente de la douleur ovarienne. Il s’agit de la présence d’un tissu semblable à celui qui tapisse l’intérieur de l’utérus (le tissu endométrial) à l’extérieur de l’utérus. Lorsque le tissu se fixe aux ovaires, il peut provoquer des lésions ou des kystes qui entraînent des douleurs pelviennes chroniques, en particulier pendant les menstruations.Les adhérences cicatricielles résultant de l’endométriose peuvent également provoquer des douleurs persistantes.
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), un trouble hormonal courant qui peut provoquer la formation de petits kystes sur les ovaires, est une cause possible de douleur ovarienne. Le SOPK peut entraîner des douleurs abdominales inférieures ainsi que d’autres symptômes tels que des cycles menstruels irréguliers et une infertilité.Finalement, certaines infections pelviennes comme la maladie inflammatoire pelvienne (MIP) peuvent également être responsables de douleurs ovariennes et nécessitent généralement un traitement médical rapide.
Comment se fait le diagnostic de la douleur aux ovaires ?
Un diagnostic médical est requis pour un cas de douleur ovarienne.
Le médecin procède généralement à un examen physique et à une évaluation des antécédents médicaux. Pour l’orienter, il est important de décrire clairement la nature, la localisation et la fréquence de la douleur.
Des examens complémentaires peuvent être nécessaires pour déterminer la cause sous-jacente. L’échographie pelvienne est l’examen le plus couramment utilisé pour visualiser les ovaires et identifier les kystes ou autres anomalies. Dans certains cas, une IRM peut être recommandée pour fournir une image plus détaillée des organes pelviens et des tissus environnants.
Des tests sanguins peuvent également être réalisés pour vérifier les niveaux hormonaux et rechercher des signes d’infection. Dans les cas où l’endométriose est suspectée comme étant la cause de la douleur, une laparoscopie diagnostique peut être effectuée. Cette procédure chirurgicale mini-invasive permet au médecin d’examiner directement l’intérieur de l’abdomen pour confirmer ou exclure la présence de tissu endométrial anormal.
Traitements médicaux pour soulager la douleur ovarienne
Le traitement de la douleur ovarienne dépend de sa cause.
Le traitement peut être différent selon la gravité des symptômes.
Par exemple, une approche attentiste (attendre) est souvent optée pour les kystes ovariens fonctionnels car ils disparaissent généralement d’eux-mêmes.
Toutefois, si les kystes sont douloureux ou persistent, plusieurs traitements peuvent être envisagés et il est recommandé de discuter avec votre professionnel de santé du meilleur plan d’action.
Voici quelques exemples :
- Les contraceptifs oraux : Ils permettent de réguler le cycle menstruel et réduisent la formation de nouveaux kystes.
- Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : Utilisés pour soulager les douleurs pelviennes associées à l’endométriose.
- Les contraceptifs hormonaux : C’est-à-dire la pilule contraceptive et les dispositifs intra-utérins hormonaux (stérilet). Ils aident à contrôler les symptômes de l’endométriose et permettent de réduire les douleurs.
- Chirurgie : Il peut être nécessaire dans certains cas d’enlever les lésions endométriosiques et les adhérences.
- Antibiotiques : Ils sont prescrits pour lutter contre les infections pelviennes afin d’éviter des complications graves.
En fin de compte, une approche individualisée en collaboration avec un professionnel de santé est essentielle pour gérer efficacement la douleur ovarienne et améliorer la qualité de vie des patientes. Les traitements doivent être adaptés aux besoins spécifiques de chaque personne, en prenant en compte leurs antécédents médicaux et leur état général de santé.
Des traitements naturels et préventifs pour diminuer la douleur
En parallèle aux soins médicaux, quelques solutions naturelles peuvent contribuer à diminuer la douleur ovarienne.
La chaleur peut par exemple s’avérer particulièrement efficace contre les douleurs pelviennes. Un bain chaud ou une bouillotte appliquée sur le bas ventre peuvent apporter un soulagement rapide.
L’alimentation a aussi un impact sur la douleur ovarienne. En limitant les sucres raffinés et les graisses saturées et en augmentant les apports en fruits, légumes et fibres, vous pourrez aider à la régulation des taux hormonaux et à la diminution de l’inflammation. Les compléments alimentaires (oméga 3, curcuma, etc.) reconnus pour leurs effets anti-inflammatoires peuvent également être d’une grande aide.
Enfin, une activité physique régulière (yoga, marche…) améliorant la circulation sanguine et diminuant le stress est bénéfique dans la gestion de la douleur. Les techniques de relaxation (méditation, respiration profonde…) sont également efficaces pour diminuer la douleur et améliorer le bien-être.



